Etat des lieux
On remarque que sa pratique a augmenté dans la plupart des spécialités médicales, particulièrement en obstétrique où elle rencontre un succès grandissant.
L’efficacité clinique de l’acupuncture est continuellement en cours d’évaluation.
De nombreux essais ont été faits pour évaluer l’implication de l’acupuncture dans l’induction du travail et la maturation du col. Ils ont permis de déterminer que l’acupuncture, l’électro- acupuncture ou la moxibustion peuvent être raisonnablement indiquées avec un grade B ( présomption scientifique) selon le niveau de recommandations de l’HAS.
Une équipe française de Tréméau en 1998 a montré que la maturation du col pouvait être probablement améliorée si les séances d’acupuncture étaient effectuées au début du 9ème mois.
Trois études contrôlées randomisées relataient que le groupe acupuncture nécessitait moins d’utilisation d’induction médicamenteuse que le groupe sans acupuncture.
Un problème se pose cependant car les essais randomisés n’aboutissaient pas toujours à des résultats significatifs, en cause une qualité méthodologique médiocre et /ou un nombre insuffisant de patientes évaluées.
Du point de vue des scientifiques, il reste donc difficile de statuer à propos de l’efficacité thérapeutique de l’acupuncture en raison de la difficulté à mettre en place des thérapies due aux nombreux biais humains inhérents à toute expérimentation.
Conscientes de ces difficultés , nous avons entrepris d’évaluer la pratique de l’acupuncture dans le cadre d’un protocole de maturation cervicale pour des patientes présentant un risque de morbidité obstétricale.
Nous rappellerons ce que la médecine occidentale et la médecine traditionnelle chinoise nous proposent dans ce domaine .
Puis nous étudierons les résultats obtenus à l’Aigle en 2005 et 2010, afin de faire la comparaison entre