Esteban werfell
Obaba, c'est l'île de l'enfance, le territoire de la mémoire, ce havre auquel nous sommes toujours attachés par un lien invisible, même quand, espérant l'Amérique, nous prenons la mer comme ces « chevaux » en route vers « l'abattoir ». C'est un village imaginaire dont le nom résonne comme nos premiers balbutiements, comme un désir de dire.
Difficulté à coupler les lettres et à trouver les mots pour communiquer avec l'Autre. Necessité , pourtant, d'écrire ces lettres – dans toutes les acceptions du terme-, ces lettres qui nous survivent.
La figure masculine, aimante et protectrice, mais aussi castratrice et mortifère, du père – ou de celui qui en tient lieu - s'y affirme tandis que celle de la mère est remplacée par celle de l'initiatrice : la maîtresse - un mot ambivalent ... Et les courts récits initiatiques de deux jeunes protagonistes féminines viennent terminer cette première étape en faisant palpiter le lecteur au rythme de la nuit, de la