Est il facile d'être soi même ?
Problème : Cette question pose le problème suivant, soit on considère que nous sommes définis avant d’exister à la manière d’un objet et dans ce cas, il s’agit seulement d’être et d’actualiser une essence déjà donnée, soit on considère que c’est notre existence qui définit notre essence et cela sans guide, ni excuse, parce que nous sommes des sujets. Ou il ya une nature individuelle, ou simplement une condition individuelle. Essentialisme/substantialisme ( Descartes/Kant) ou existentialisme ( Sartre)?
L’idée d’être soi-même, avec l’égalité du « même », renvoie à la notion d’identité ( A=A).
I. On peut penser cette identité comme ipséité c’est-à-dire le fait de se représenter comme demeurant un et unique sous les changements et dans le temps, est de l’ordre du donné donc la facilité même, puisqu’il ne s’agit que de constater un déjà là et même un déjà fait.
- Dans ce sens, il est facile d’être soi-même, posséder le Je dans sa représentation , se savoir être une personne accompagne le fait même d’être conscient de soi ( # simplement se sentir comme un). – Le stade du miroir qui participe de cette prise de conscience confirme que nous sommes un tout, un corps et consiste à s’identifier à cette image du corps , dans lequel on se lève et se couche tous les jours. – Ce corps ( qui me situe dans l’espace et fait que je ne peux pas être à la place de l’autre et lui à la mienne, d’où altérité) est le lieu d’une hérédité de traits aussi bien physiques que psychologiques dont nous constatons la présence définissante pour soi et pour les autres et le support de mon identité civile ( photo, empreinte, données biométriques). Je suis un individu, c’est-à-dire un tout indivisible, unique et distinct des autres ( alors qu’en tant qu’être conscient de soi, je suis une personne