Est-ce un progrès de ne pas croire ?
Bien souvent, lorsque le terme croire est employé, nous nous dirigeons immédiatement vers la croyance religieuse or, au sens large du terme, croire, c'est donner son assentiment à une proposition qui est tenue pour vraie sans avoir la certitude objective de sa vérité. Il s'agit d'une opinion.
Croire vient du latin credere, "ajouter foi". C’est une certitude sans preuve. Elle correspond à tous les degrés de probabilité, de l’opinion la plus vague à la vérité scientifique inscrite dans la mentalité commune (tout le monde "croit" aujourd’hui que la Terre est ronde) en passant par l’affirmation d’une transcendance dont l’existence est rationnellement indécidable (croyances religieuses).
On en vient alors à se demander si croire est une « bonne » chose où s'il vaudrait mieux ne plus croire.
À première vue, lorsque l'on se demande si ne plus croire est un progrès, la réponse « non » semble s'imposer d'elle-même.
Effectivement, si l'on imagine un monde sans croyance, on se rend compte que le doute s'installerait. Bien que le doute soit, dans certaines situations, une bonne chose (par exemple pour les sciences), lorsqu'il s'agit de douter en soi ou douter des autres, celui-ci prend une toute autre dimension. Ceci pourrait donc perturber le bon fonctionnement de la société car, lorsque l'on doute des autres, on se méfie et c'est alors que la « bonne entente » générale devient impossible : en effet, comment être fraternel et solidaire si l'on reste sur nos gardes vis-à-vis des autres individus ?
L'absence de croyance pourrait également se révéler dévastatrice envers l'espoir. La croyance au sens d'avoir la foi nous apporte de l'espoir et nous rassure et permet de répondre (même s'il n'y a aucune preuve tangible) aux questions que la science ne peut résoudre. Cette croyance religieuse, par exemple, si elle n'est pas expérimentée par des fanatiques, aide certains individus à surmonter des épreuves et à les guider vers les