Est'il toujour negatif de douter ?
L’idée première de la philosophie est de remettre en question ses opinions qui ne sont que des idées préconçues, or il paraît difficile d’imaginer une méthode autre que le doute pour cette remise en question. En effet, comment pourrait-on philosopher sur la religion, c’est à dire avoir une vérité objective dessus, sans douter de sa propre religion? Cet état d’incertitude qu’est le doute paraît donc essentiel à la philosophie. Mais d’un autre côté, ne pourrait-on pas fixer des limites aux vertus du doute? La philosophie est censée nous permettre d’accéder à la paix de l’esprit, mais on peut se demander de quelle manière on peut être en paix si on se pose constamment des questions, si à force de douter on n’arrive plus à faire des choix. Se pose donc la question de savoir si le doute permet de développer un esprit critique ou s’il mène à un état d’irrésolution où il nous est impossible de faire des choix.
Première partie
Le principe de la philosophie est une remise en question constante du monde qui nous entoure dans le but de le comprendre mieux et de se sentir en paix avec lui. Or la méthode la plus utilisée pour se débarrasser de ses opinions est le doute. Cet état d’incertitude n’est que provisoire, c’est par lui qu’on va pouvoir accéder à la vérité, à la raison c’est à dire à une certaine objectivité dans la découverte du vrai.
Pour comprendre cela reprenons les idées développées par Platon dans l’Allégorie de la caverne, nous sommes dans une société gouvernée par les sens et nous sommes comme enchaînés à nos opinions, la philosophie va nous permettre en doutant de nos opinions de nous libérer de nos « chaînes » et accéder au monde de la connaissance donc de l’exactitude et par conséquent la vérité. Chaque individu est soumis à une culture, à un enseignement, un passé, c’est ce qu’on appelle le dogmatisme, une doctrine qui s‘oppose au doute. Mais par la méthode du doute, chaque individu peut justifier ses opinions qui deviendront