Essaie
Le document est trol court apparement.
On va essayer de le rendre plus long.
Vies minuscules, bien que se présentant sous forme d'un recueil de huit récits consacrés à de modestes personnes, n'est en fait qu'un vaste roman autobiographique dans lequel Pierre Michon évoque ses souvenirs d'enfance et de jeunesse.
Dans ce premier livre, écrit à l'âge de trente-sept ans, c'est avant tout de la genèse d'un écrivain dont il est question, de l'héritage et des «prétentions» d'un auteur, marqué par une «parentèle paysanne» , et dont l'éclosion fut difficile.
Pierre Michon y rend hommage aux femmes de sa famille, détentrices des «Trésors» de la mémoire et , plus particulièrement, à Elise, sa romanesque grand-mère, qui lui transmit les aspirations les plus hautes, la métaphysique et la poésie, et lui donna sa vocation d'écrivain en fécondant «de ses mots pressés, jubilants et tragiques, les vides laissés par la défection des êtres chers.»
Il y décrit sa longue lutte pour s'émanciper de l'«hébétude» des pères, celle de la terre caillouteuse, «morne reliquaire des jours perdus et des sueurs vaines», du langage démuni et de l'alcool héréditaire.
Le roman s'ouvre sur deux récits fondateurs, car redonnant vie à deux personnages ayant scellé le destin de l'auteur.
Le premier est la biographie de son «ascendant fantasmatique», André Dufourneau, orphelin de l'Assistance publique, intitié par Elise à la «Belle langue», qui partit «outremer, dans le bleu brusque et le lointain irrémédiable, (...) dans la couleur et la violence, pour mettre son passé derrière la mer», pensant que «là-bas, un paysan devenait un Blanc», plus près «des jupes de la langue mère que d'un Peul ou d'un Baoulé». Il avait espéré en revenir riche, mais ne le fut que d'or et en mourut.
Et, dans ce récit capital qui lui fut «soufflé» par sa grand-mère, son véritable ascendant « littéraire », s'entremêlent les destins du biographe et du héros dans lequel,