Essai de chimie sur la vectorisation des médicaments
Pour débuter, je vais préciser qu’est-ce que la nanotechnologie? C’est l’étude et la fabrication de structures moléculaires infiniment petites, dont les dimensions varient sur une échelle qui varie entre 1 et 100 nanomètres1. Ces structures possèdent des propriétés physicochimiques particulières que l’on s’efforce d’exploiter avantageusement. Les nanotechnologies comportent des applications dans divers domaines, tels que l’ingénierie, l’environnement et la médecine.
Ici, nous allons nous concentrer sur la vectorisation des médicaments. Ce procédé est une opération qui consiste à associer des médicaments à des structures moléculaires qui vont acheminer le principe actif à l’endroit exact où il doit entrer en action avec un organe, un tissu ou une cellule. Ces nanomédicaments sont injectés au patient par voie intraveineuse, puisque c’est un accès direct au système circulatoire. Cela leur permettra d’aller rejoindre une région précise pour laquelle ils sont conçus. Il existe trois différentes générations de vecteurs qui ont tous une cible spécifique.
Pour commencer, les vecteurs de première génération, aussi appelés liposomes simples, circulent par le système hépatique pour se rendre au foie. Le liposome est biodégradable et il est formé de deux couches de phospholipides (voir annexe I p. 9). À l’intérieur se retrouve le principe actif du médicament. Il est encapsulé dans la phase aqueuse lorsqu’il est hydrophile et dans la biocouche (les phospholipides) lorsqu’il est lipophile. La taille d’un liposome est environ 70 fois plus petite qu’un globule rouge2. Une fois dans les vaisseaux sanguins, les liposomes vont rencontrer des opsonines qui vont se coller à la surface de ceux-ci par des interactions hydrophobes fortes. Les opsonines vont marquer les liposomes et ils seront alors reconnus par l’organisme comme des corps étrangers. Ont dit alors que les liposomes sont «opsonisés». Lorsqu’ils arrivent au niveau du foie, puisque