Esprit des lois, Montesquieu
I. Un plaidoyer apparent.
A. Une défense de l’esclavage ?
Dans ce texte, Montesquieu prend-il une défense de l’esclavage ?
Dès la 3ème ligne, Montesquieu développe un argument plutôt historique puisqu’il renvoie à la colonisation et à l’extermination des américains au 18ème siècle : « Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique… ». « Ils ont dû » représente les esclavagistes en manque de main d’œuvre. C’est INJUSTIFIABLE.
(L 6-7) Montesquieu exprime un argument économique puisqu’il parle de l’argent gagné si c’est les esclaves qui travaillent dans les plantations : « Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait pas travailler la plante qui le produit par les esclaves ». Cette raison est FUTILE car le prix du sucre est réservé au + riches au 18ème siècle.
(L8-9) L’auteur donne une description péjorative des noirs : « Ceux dont il s’agit sont noir depuis les pieds jusqu’à la tête ; … ». Cette description physique est un argument sur l’esthétique des esclaves. (AD HOMINEM)
(L10-11) M. donne un argument religieux puisque Dieu est cité dans ce passage : « On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mit une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir ».L’auteur émet une hypothèse que Dieu n’est pas sage, c’est ABSURDE. L'apparence est aussi présente dans ce contexte.
(L 12) Une Modalisation : « il est si naturel de penser… », C’est IRONIQUE.
(L16-20)Montesquieu explique un argument sur les autres cultures par rapport à la couleur de leur peau mais aussi de leurs cheveux : « On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Egyptiens, les meilleur philosophe du monde, étaient d’une si grande conséquence qu’il faisait mourir tous les hommes roux qui leurs tombaient entre les mains ».ANALOGIE.
(L 20-22) L’auteur montre qu’au point de vue