Espagne : Fin de la récession ?
I) Le pourquoi de cette crise :

Au début des années 2000, quelque chose qui marchait bien en Espagne, c’est l’immobilier. Les Espagnols n’arrêtaient pas de construire. Ils construisaient partout, tout le temps. Selon eux, comme l’offre allait augmenter considérablement, les prix allaient baisser et permettre l’accès à la propriété aux ménages les plus modestes et aux jeunes. Et comme ils construisaient beaucoup, beaucoup de gens travaillaient dans ce secteur. Au même moment l’Espagne adoptait une réforme visant à réduire son droit du travail afin d’encourager les entrepreneurs à embaucher, et de ce fait faire baisser le chômage. Effectivement le chômage a baissé de manière considérable.
Mais ça ne s’est pas vraiment déroulé comme prévu…
A cette époque, tout le monde voulait s’acheter une maison et l’Espagne construisait plus que la France l’Allemagne et l’Italie réunies. Mais les salaires restaient bas tandis qu’au lieu de rester bas le prix de l’immobilier lui, s’envolait. C’est ce qu’on appelle une « Bulle Immobilière ». C’est à ce moment là que les banques sont entrées dans la partie, puisqu’elles aussi voulaient leur part du gâteau, en proposant des taux d’intérêts très faibles, mais variables, et surtout en proposant aux emprunteurs d’hypothéquer leur nouvelle demeure. Si bien que vous pouviez vous présenter dans un établissement avec un petit salaire et votre grand-mère de 87 ans elle même déjà endettée comme garant, on vous collait une hypothèque sur 40 ans, en vous promettant qu’en cas de soucis, les prix de l’immobilier n’étant pas près de baisser, non seulement vous rembourseriez votre hypothèque mais en plus vous feriez une plus-value…

Résultat, tout le monde empruntait aux banques. Comme elles prêtaient beaucoup, les banques ont dû emprunter à leur tour. Seulement voilà, les Espagnols ont trop construit et on arrive, en 2008, à l’éclatement de « la bulle immobilière ». Le pays s’est retrouvé avec des milliers de