esclavagisme
Martin Luther King, l’un des symboles de cette lutte pour l’abolition, doit se retourner dans sa tombe. Lors de son discours, « I have a Dream » (ndlr le 28 août 1963), il espérait clairement que la vengeance et la plainte ne serait pas le but ultime de cette quête : » Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique. » Patrice Lozès, fondateur du CRAN, tient lui aussi à ce que les gens aillent de l’avant : « Je m’inquiète de cette dérive qui consiste à réduire la mémoire de l’esclavage à une transaction matérielle et à des considérations financières». Il va même jusqu’à rajouter : “La société française pouvait sortir grandie de ces cérémonies du souvenir. C’est le contraire qui s’est passé : cela s’appelle un rendez-vous manqué avec l’Histoire. L’esclavagisme existe toujours, il a seulement pris une autre forme. « La nouvelle démocratisation de l’esclavagisme
80 % des victimes d’esclavagisme des temps modernes sont de sexe féminin ; souvent des fillettes ou des adolescentes. (affiche