Ernst lubitsch
Californie, en 1947, lors de son dernier tournage « La dame au manteau d’Hermine »
qui sera achevé par Otto Preminger. Lubitsch quitte l’Europe à la fin du muet
amenant avec lui une sophistication qui a beaucoup influencé le cinéma américain
participant ainsi à la création de ce qui est devenu « la comédie américaine » et s’affirme
rapidement comme un maître de la mise en scène. (à travers la Lubitsch touch). La Lubitsch
touch qui désigne précisément l’habileté avec laquelle il traite, avec une ironie dissimulée,
des relations hommes-femmes. Elle se traduit par un art consommé du dialogue au récit qui
lui permet de renverser, de surmonter, de bousculer les normes relativement puritaines des
États-Unis même avant le code Hays. (Le code Hays est un code d'autocensure régissant la
production des films, établi par le sénateur William Hays, président de l'Association of
Motion Picture Producers et The Motion Picture Producers and Distributors of America, en
mars 1930 et appliqué à partir de 1934. Il restera en vigueur judsqu’en 1966.)
Ainsi on peut alors trouver dans son travail la légèreté, la subtilité, l'ironie, l'humour, les
répétitions, l'absurde et l'invraisemblance, la satire, la théâtralité, la qualité
des dialogues essentiellement construits sur des contrastes, sans oublié les allusions qui sont
une de ces autres caractéristiques. De cette façon, il voulait satisfaire et consoler les
spectateurs du monde entier, il voulait faire voir les choses sous un jour agréable et élégant.
La clef de la lubitsch touch est une technique en particulier, une sorte de prise de conscience
même au milieu de toutes ces comédies que la vie pouvait aussi être extrement tragique.
Lubitsch appartient à cette catégorie rare des auteurs qui sont a la fois des pionniers. Un grand
nombre de ses films ont fait progresser le cinéma.