Epanouissement
Aujourd’hui, l’actif immatériel inestimable que constitue une équipe est sacrifié sans état d’âme. Or, si personne ne croit plus à l’emploi à vie ni n’aspire à se projeter dans une carrière mono-employeur, la conscience collective sociale, elle, ne change pas : l’entreprise a pour statut, fonction, mission première de donner du travail et de déployer des compétences. À une époque où les collaborateurs vivent leur appartenance au projet d’entreprise avec moins de conviction, peut-être avec moins de naïveté et finalement moins d’attachement, il en résulte pour tous une perte de repères sociaux, une discontinuité croissante entre l’engagement, les réalisations et la motivation, et in fine une décomposition du lien social, du principe collectif et une remise en question de l’affectio societatis.
« Si personne ne croit plus à l’emploi à vie, la conscience collective, elle, ne change pas : l’entreprise a pour mission première de donner du travail et de déployer des compétences. »
Quand cette croyance tombe, la motivation diminue parallèlement. Et pourtant, les entreprises de services – plus que d’autres peut-être –, et toutes les entreprises de main-d’oeuvre en général, savent que leur premier atout, leur véritable patrimoine, réside dans leurs collaborateurs ; ils constituent même leur valeur quand elles ne possèdent, en dehors de leur marque ou de leur identité, ni locaux, ni brevet, ni usines. Sinon, investiraient-elles autant en formation