Ensorcellée
Le narrateur commence par nous décrire une grande lande nue de Normandie en nous expliquant l'impression qu'elle peut faire sur les gens de l'époque (début XIXème siècle) qui la croient hantée. Il maudit ensuite l'industrialisation et la science qui prennent toutes les croyances et toute la poésie des paysages. Le narrateur marque sa présence par le pronom personnel "je". Nous apprenons qu'il descend des chouans après qu'il nous ait dressé le portrait d'une abbaye du coin qui a été détruite après la Révolution et sur laquelle de sales bruits courraient. Notre personnage est donc à cheval. La nuit tombe lorsqu'il arrive dans une auberge où il demande sa direction à travers la lande de Lessay pour rejoindre la Haie du puits qui se trouve à l'autre bout de ladite lande. La patronne lui trouve un compagnon de voyage et guide, maitre Tainneboury, fermier aisé du Corentin. Tous deux s'en vont donc pour traverser cette terrifiante lande de nuit.
Chapitre 2.
Ils commencent leur chemin en bavardant et maitre Louis Tainneboury recommande au narrateur de se tenir près de lui pour ne pas dévier de la route. A peu près à mi parcours, la jument du Cotentinais se met à boiter sans raison apparente. Il pense que c'est parce qu'il n'a pas voulu cautionner auprès d'un ami un de ces bergers errants à qui on attribue des pouvoirs magiques. Les deux hommes sont donc bien embêtés car la nuit est tombée et qu'il fait froid en plus de l'humidité et du brouillard. Ils s'arrêtent quelques temps pour fumer une cigarette et la discussion se porte sur la chouannerie dont le père et l'oncle de maitre Louis faisaient partie. Notre narrateur espère donc pouvoir rajouter quelques anecdotes à celles qu'il connait déjà mais il s'aperçoit vite que son compagnon n'en sait pas plus que lui, ce qu'il trouve bien dommage. Ils finissent par se remettre en route, à pied cette fois et, au bout d'un certain temps, ils entendent les cloches d'une église sonner minuit. Lorsqu'ils arrivent