En route vers l’inde
Christophe Colomb, jeune marin, voulait traverser l’océan Atlantique pour rejoindre l’Inde sans passer par le cap de Bonne Espérance, au sud de l’Afrique. Beaucoup plus tard, il soumit son idée au Roi, non sans succès. Celui-ci lui donna trois caravelles, mais en échange l’aventurier devait ramener les plus belles richesses de l’Orient. La veille du départ, les dockers chargeaient le bateau. Objets de navigation, fusils, épées, poudre à canons, victuailles en tous genres, poulets, cochons, chèvres, remplissaient au fur et à mesure les cales des bateaux. Mais surtout de l’eau douce car selon Christophe Colomb, le voyage durera un mois et il leur faudra parcourir 750 lieues (4000 km) pour accoster à l’endroit désiré. Il était loin de se douter qu’il allait se tromper dans les calculs car il ne pouvait pas savoir qu’entre la Chine et l’Espagne s’étendait, du pôle nord au pôle sud, un gigantesque continent. Le jour venu, tout l’équipage du bateau se réunit dans une petite église pour prier et demander à dieu d’avoir du vent pendant ce périple, afin de naviguer à grande vitesse et éviter toute fâcheuse rencontre durant l’expédition. Les marins effrayés par ce qui les attend, pensaient aux vieux contes de montres terribles qui peuplent le fond du grand océan. Le bateau était déjà parti depuis plusieurs heures. La caravelle faisait cap vers l’île des Canaries, le pilote s’assurant toutes les demi-heures de leur trajectoire. Le navigateur, Christophe Colomb, était fier d’avoir réalisé son rêve, sa fierté. Il regardait l’océan à perte de vue. Les matelots se remémoraient le départ : les tissus qui s’agitaient, les larmes des femmes qui coulaient voyant leur mari s’éloigner. Des mammifères marins jouaient dans les vagues qui ensuite se fracassaient contre la coque du bateau.
19ème jour de mer : Le voyage se passait comme tout le monde l’espérait. Toutefois, le prête essayait de remonter le moral aux hommes qui se demandaient