En quoi l’encyclopédie défend-elle l’idée de progrès ?
L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert est un dictionnaire raisonné et critique paru entre 1752 et 1772. C’est une entreprise collective de 18 volumes, dont 17 de textes et 11 de dessins ou planches. L’ouvrage n’est pas inventé en tant que tel. D’autres œuvres depuis l’antiquité avec Aristote ou Pline l’Ancien, ainsi que le moyen Age et même Rabelais dans Gargantua (Chapitre20) propose un programme d’études et de recherches scientifiques qui réunissent l’ensemble des connaissances. Diderot donne cependant un autre sens au mot encyclopédie en réhabilitant le travail manuel et en décrivant un ensemble de techniques .L’œuvre permet donc de mesurer le savoir de l’époque, mais aussi de le diffuser au plus grand nombre, un savoir libre de tout préjugé et avec un regard critique par l’examen philosophique et raisonné de chacune des productions.
L’idée de progrès est donc une constante aussi bien dans l’examen des outils et des méthodes mais aussi dans le raisonnement sur les concepts idéologiques et philosophiques. L’idée de progrès est évidemment une notion essentielle de la philosophie des Lumières, car elle concerne l’homme qui est au centre de la pensée humaniste et révolutionnaire des auteurs. Le progrès en effet s’accompagne du bonheur qui ne peut s’accomplir que par la libération de ce dernier, ce qui parait possible par la connaissance. Le progrès pour Diderot passe par la connaissance scientifique et par l’appropriation par l’homme du XVIIIème siècle des concepts politiques