En cette nouvelle de maupassant "le vagabond" constitue-t-elle une critique de la société ?
308 mots
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« Le Vagabond » entretient de frappantes similitudes avec « Le Gueux »:les deux personnages incarnent un type humain que le second Empire a particulièrement pourchassé. A travers ces deux existences pathétiques, c'est bien à une dénonciation de la société que se livre Maupassant. Randel est exclu de la société et trouver du travail est un vrai calvaire, ce que souligne le texte dès les premières lignes. En effet, le narrateur définit le monde de l'emploi comme une terre lointaine et inaccessible, en une formule a la fois ironique et amère : « un pays mystérieux où les ouvriers trouvent de l'ouvrage ». Ils s'agit dès lors de peindre l'existence d'une victime de la société. Le vocabulaire, souvent péjoratif, insiste sur la violence morale que Randel subit. Il n'obtient d’emploi « qu'en se proposant à vil prix ». Il est soumis à « l'avarice des patrons ». Dans cette vaine quête d'un emploi, Randel est abandonné. Sa solitude est soulignée par le lexique du mépris et de l'indifférence. Il doit supporter les « rebuffades », les « refus » ou le « mépris ». Où qu'il passe, il s'entend répéter la même question : « Pourquoi ne restez-vous pas chez vous ? ». Délaisser par la société, il perd peu à peu sont humaniter. Les passages au discours direct laissent entendre la voix d'un homme qui sombre peu à peu dans la folie. Bien que perdant la raison, il a conscience qu'il est la victime des hommes. Ainsi, il s'en prend à « l'injustice du sort » , « s'indigne de l'injustice des hommes, de tout les hommes » et c'est sans aucun doute cette colère qui fait naître en lui un sentiment de révolte et une violence qu'il a du mal contenir.
Cette nouvelle réaliste n'est pas simplement le lieu d'une description précise de la réalité. Elle est aussi un genre efficace mis au service de la dénonciation et de la critique. En cela, elle se rapproche de