Emploi à temps partiel
A- Un rôle croissant dans la poussée de l'activité, une expression - déformée vers le bas – de la salarisation des femmes : L'emploi à temps partiel féminin s'est développée très rapidement au cours des années quatre-vingts : il concerne 15,4% des actives occupées en 1975 et 24% en 1989. Aujourd'hui on compte près de 2 millions de salariées, travaillant à temps partiel et cette expansion n'a fait qu'accentuer la spécificité féminine de cette forme d'emploi. Les femmes qui représentaient 78% des salariés à temps partiel en 1975 en représentent aujourd'hui 85 %. Pour elles, c'est donc de loin la plus importante des « formes particulières d'emploi », de plus quel que soit leur niveau de diplôme, les femmes sont beaucoup plus souvent embauchées à temps partiel pour leur premier emploi (23 %) que les hommes (9 %) mais il s’agit principalement d’un temps partiel contraint. Il est important de noter qu'au cours de la décennie 1980/1990, c'est uniquement grâce à la hausse de l' ETP et du chômage que les taux d'activité féminine se sont accrus, accompagnée du développement de ce type d'emploi dans le secteur tertiaire, un secteur déjà fortement féminisé ( le secteur tertiaire concentre 91 % des salariés à temps partiel). De plus, le travail à temps partiel a surtout été encouragé par l'Etat, dans la dernière décennie, par des incitations financières durant une période de fort taux de chômage et de faible croissance. Le travail des femmes a ainsi servi de variable d'ajustement. Dès les années 70, l'ETP connaît des transformations qualitatives qui s'amplifient par la suite. Cela est vrai avec le recul des non-salariées et la montée en puissance de l'emploi public dans les grands secteurs d'activités. De plus, la diffusion de l' ETP dans ces trois grand secteurs d'emploi (non salarié, secteur privé, secteur public) ayant été plus rapide que le