Emile mâle, les caractères généraux de l'iconographie
XIIIe siècle en France, étude sur l’iconographie du Moyen Âge et ses sources d’inspiration, Paris,
Klincksieck, 2021 [1898], p.45-77
- L’art du XIIIe, en ce qu’il était étroitement lié à la religion et la représentation des sujets sacrés, fut soumis à des codes précis. « Le Moyen Âge eut la passion de l’ordre » (p. 45).
- Selon …afficher plus de contenu…
• De ce point de vue, l’art religieux du XIIIe siècle est comparable à une succession de hiéroglyphes, où la représentation abstraite mais codifiée est un langage à part entière.
• L’auteur exprime également l’idée selon laquelle un artiste de cette époque doit utiliser ce langage sous peine de ne pas être compris ou de commettre une méprise.
• « La personnalité de l’artiste ne s’y dégage pas toujours, mais d’innombrables générations d’hommes parlent par sa bouche » (p. 51).
- D’autre part, l’iconographie du Moyen Âge « obéit aux règles d’une sorte de …afficher plus de contenu…
• De là découle un culte du nombre dans l’iconographie de cette époque, avec la croyance que
« le monde physique et le monde moral sont construits sur des nombres éternels » et « les chiffres contiennent le secret du monde » (p. 58), de sorte que « qui sait les comprendre entre dans le plan divin » (p. 59). L’auteur donne un exemple de cela dans le nombre douze (nombre d’Apôtres, entre autres), interprété de longue date au regard des Écritures : douze c’est 3x4, trois étant la Trinité (= les choses spirituelles) et quatre le chiffre des éléments (= les choses terrestres). Le douze est donc le symbole de la matière qui pénètre