Emile Gallé
Céramiste, verrier français
Nancy, 4 mai 1846 – Nancy, 23 septembre 1904
Émile Gallé en 1889, tirage sur papier albuminé
Collection particulière
© Patrice Schmidt / Musée d’Orsay
Emile Gallé en 1892 peint par Victor Prouvé © Coll. Par
Issu de la bourgeoisie commerçante de Nancy, où ses parents possèdent un prospère magasin de porcelaines et cristaux, Émile Gallé est élevé dans la religion protestante et reçoit une éducation particulièrement soignée : précepteur particulier, humanités au lycée impérial de Nancy, obtention du baccalauréat ès-lettres, pratique du piano et de la botanique, séjour d’un an à Weimar.
À la suite du traité de Francfort qui, en 1871, met fin à la guerre franco-prussienne et ampute la France d’une partie de la Lorraine et de la totalité de l’Alsace, Nancy se voit promue au rang de capitale de la Lorraine.
C’est dans ce contexte économique favorable qu’en 1877 Émile prend officiellement la direction des différents ateliers de travail du verre et de la céramique mis en place par son père dans diverses manufactures de la région. Il continue à travailler au sein de ces structures, mais dans un souci d’indépendance et de regroupement de l’ensemble de son activité, il crée à Nancy même, en 1885, ses propres ateliers d’ébénisterie puis, en 1894, sa cristallerie. En 1900, l’entreprise emploie près de deux cents personnes.
Le premier grand succès de l’artiste date de 1884, année de la huitième exposition de l’Union centrale des arts décoratifs à Paris. À l’exposition universelle de 1889, il remporte un véritable triomphe. C’est le début d’une réputation internationale que confirme l’exposition universelle de 1900. Les multiples récompenses obtenues dans ces manifestations suscitent la reconnaissance des autorités : Gallé est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1885, officier en 1889 et commandeur en 1900.
Artiste et industriel, Émile Gallé est aussi un citoyen engagé. Il ne cesse de protester contre