Elle vole, elle ne sent plus le sol sous ses pieds, le vent lui caresse le visage. Elle ferme les yeux à s’en exploser les paupières, elle veut se souvenir de cette sensation, la meilleure depuis longtemps. La sérénité l’envahie. Elle pense être dans un rêve, mais tout cela est bien réel. Les bruits alentours s’estompe, elle n’a pas peur, elle se sent libre, heureuse. Mais une larme coule s’en même qu’elle s’en rende compte. Elle abandonne tout se qu’elle connaissait, elle ferme le livre de cette vie, elle sait que plus rien ne la retiens. Elle sent le vent sur sa peau, dans ses cheveux, il emporte ses souvenirs, ses malheurs, toutes les choses qui la fond souffrir. Elle brise enfin les chaines qui la retenaient, elle se sent délivrer, elle prend une énorme inspiration, Et pousse ce cri qu’elle avait enfouit au fond d’elle même depuis si longtemps. Ça y est, c’est fini. Quelque chose de chaud heurte son visage, puis le reste de son corps.
C’est la fin du voyage. Les bruits réapparaissent. Une violente douleur lui vrille la poitrine, elle voudrait crier mais elle ne le peut pas. La douleur se propage, envahie tout son corps en même temps qu’une brulure insoutenable. Elle sent plus, ni ses bras, ni ses jambes. Son sang coule sans s’arrêter, ses os ne sont plus une des bouts de verres brisés. Elle devait, elle voulait mourir, cela devait être rapide. Mais elle agonise sur le sol, sous le soleil pâle de l’automne. La mort ne vient pas la chercher, la laisse souffrir. Ses yeux fixe le balcon d’où elle s’est envolée, d’où elle a quitté sa vie. Les lumières bleues dansent, Les sirènes retentissent. Les gens s’affolent, mais elle sait que ça n’y changera rien. C’est fini. Elle commence un nouveau voyage. Une femme pleure dans le cimetière. On a déposé des lys sur sa tombe se matin.