El desdichado
Gérard de Nerval, grand romantique du XIXème siècle, est un poète français que l’on oublie souvent au détriment du précurseur du romantisme : Victor Hugo. C’est dans son poème « El Desdichado » que Nerval se remémore les illusions d’un passé et prend conscience d’une fatalité redoutable. Cet écrivain utilise énormément la mythologie ainsi que le lyrisme afin de développer ses sentiments. En quoi à travers ce sonnet mystérieux se dessine une quête d’identité du poète ? Il est intéressant d’étudier en quoi ce sonnet est mystérieux puis la quête d’identité de l’auteur.
I – Un sonnet mystérieux
A – Un univers syncrétique
B – Entre rêve et réalité
II – Une quête d’identité
A – De la perte à la victoire
B – La poésie comme identité
I – Un sonnet mystérieux
A – Un univers syncrétique
Nerval nous propose tout d’abord un sonnet mystérieux qui nous livre un univers syncrétique. Effectivement le « Soleil noir de la Mélancolie » est une allusion à une gravure d’Albert Dürer (graveur allemand très apprécié des Romantiques français). De plus Melancholia représente la mélancolie, sentiment emblématique des romantiques.
B – Entre rêve et réalité
L’auteur nous livre un sonnet situé entre rêve et réalité. En effet, il y place un univers onirique, qui a trait au rêve où le merveilleux trouve une grande place (cf I- A) + « j’ai rêvé » : comme un rêve éveillé. Nous retrouvons aussi la thématique des Ténèbres et de la Lumière : « Ténébreux » « Etoile » « Soleil » « noir » « Tombeau » « Achéron » etc. L’univers est donc marqué par l’angoisse, le doute puisque les Ténèbres ont une connotation religieuse, psychologique etc. Nous pouvons supposer que ce poème est un poème biographique grâce à l’utilisation de la première personne. Mais qui est ce « je » ? Nerval lui-même ? Le poète (image de tous les poètes en quête de quelque chose) ? Un chevalier, héros d’une aventure racontée à la première personne ? Le poème ne propose pas