El comico reciproco
_enfin, il tente de la convaincre que cet amour n’est point déshonorant et qu’il peut se concilier avec l’état de dévot.
_Tartuffe a donc une habile stratégie argumentative
_Il fait un examen de conscience qui lui aurait permit de déterminer que la passion qu’il éprouve est innocente ; il évoque ainsi le diable et conclut qu’il ne s’agit pas d’une de ses ruses –v.946
_Il avoue aussi avoir cru que la femme était source de péché
è Tartuffe apparaît comme Cléante l’avait décrit dans l’acte I, sc5 ; les dévots hypocrites sont ceux « qui savent ajuster leurs zèle avec leurs vices » ; qui accommodent la morale à leur désir.
_v.951 : « je puis » : il se permet d’ajouter de nouvelles règles morales
_Tartuffe prend le soin d’enrober ses propos par une confession de son audace et par un rabaissement de son cœur à une « offrande » v.954
è Ces deux mouvements contradictoires ; d’un côté l’aveu, l’audace, de l’autre la feinte d’humilité, sont tactiques pour se rendre sympathique aux yeux d’Elmire. Ainsi, Tartuffe utilise différents sentiments et délibère afin de justifier sa passion en s’innocentant.
B) L’aveu dans un deuxième temps soumet Elmire à une contrainte
_Après avoir loué, s’être expliqué, Tartuffe se fait quelque peu menaçant v.955 « mais » : marque une opposition, une rupture dans le discours de Tartuffe qui conclut une attente de celui-ci.
_Tartuffe se trouve dans une position très inférieur à la « déesse » suggère un chantage affectif implicite. En la faisant juge et maîtresse, elle devient soit la femme généreuse qui accorde ses faveurs, soit l’ingrate insensible.
è Tartuffe joue donc avec la générosité d’Elmire.
_Son langage se fait donc plus