Effondrement des démocraties populaires et fondements d’une
S’appuyant sur la perestroïka, lancée par le nouveau secrétaire général du PCUS en
1985 Mikhaïl Gorbatchev pour sauver un système sclérosé, les démocraties populaires d’Europe rejettent le modèle soviétique. En Pologne et en Hongrie ont lieu des élections libres qui marquent le triomphe des opposants. En Allemagne de l’Est, à la suite d’une visite de
Mikhaïl Gorbatchev, des manifestations populaires conduisent le chef du Parti, Erich
Honecker, à se retirer. Le mur de Berlin, édifié en août 1961, est détruit en novembre 1989 ; des élections libres consacrent la défaite communiste en RDA. Les unes après les autres, les démocraties populaires d’Europe sortent du communisme.
L’effondrement de la configuration de la Guerre froide conduit à trois évolutions majeures, qui poussent les États de la CEE à développer une politique extérieure commune : le déclin de la menace soviétique sur le territoire des pays européens qui rend moins nécessaire la protection américaine ; la réunification de l’Allemagne, en 1990, que François
Mitterrand et Helmut Kohl souhaitent mener dans un cadre européen plus intégré ; et enfin la forte instabilité dans les Balkans qui menace la sécurité aux marges de l’Europe occidentale.
L’évolution de la politique extérieure européenne reflète les profonds changements provoqués par le nouveau paysage géopolitique. Le traité de Maastricht institue une
« politique étrangère et de sécurité commune » (PESC) qui constitue le second pilier de l’Union européenne (UE). Celle-ci est fondée sur la coopération intergouvernementale et inclut « l’ensemble des questions relatives à la sécurité de l’Union, y compris la définition progressive d’un politique de défense commune qui pourrait conduire à une défense commune si le conseil en décide ainsi ». Le traité d’Amsterdam, signé en 1997, entré en vigueur en
1999, renforce la PESC par la création de la