Ecriture d'invention
Rêvais-je ? Un long moment s’écoula avant je puisse réagir, submergé par tant de souvenirs et d’émotions. Puis, enfin, je répondis avec détachement à celle qui m’avait trahi et m’avait tant fait souffrir : « Oui, cela fait un certain temps. ». Je ne parvenais pas à détacher mes yeux de son visage toujours aussi adorable. Cette femme sublime me subjuguait. Elle me demanda alors : « Pourquoi êtes-vous parti ainsi du jour au lendemain sans me donner la moindre explication ? » Surpris, j’essayai de lui répondre encore sous l’emprise de la colère devant un tel aplomb.
Pendant ces deux dernières années, je n’étais pas parvenu à l’oublier, j’avais perdu le goût de la vie, ma jeunesse. Le souper où j’avais découvert son infidélité m’avait obsédé jour et nuit. Mon ancienne et unique maîtresse m’avait fait sombrer dans le désespoir, la maladie que je n’avais jamais connus auparavant. Je décida soudain de lui mentir pour la blesser, la meurtrir à son tour : « Madame, Je vous ai quitté car j’étais las d’être avec vous. J’aspirais à être avec une femme plus jeune, de mon âge ». Elle rétorqua : « Octave ! Vous m’avez quittée en raison de mon âge. Pourtant, combien de fois avez-vous loué ma maturité ! ». Elle se rapprocha de moi et me chuchota à l’oreille : « Je pense que vous me mentez ! » Désarçonné, je ne savais plus quoi dire, je bégayais, j’avais la sensation d’être revenu deux années plus tôt devant la femme que je vénérais. Lorsque je voulus réagir, elle me proposa de l’accompagner dans un salon adjacent. Je ne parvins pas m’y soustraire devant ses yeux si magnifiques, devant tant de beauté ! Je succombai de nouveau à son charme envoûtant. . Elle me murmura : « Vous m’avez tellement manqué. Octave ». Cette phrase me fit réagir : « Madame, il y a deux ans, j’ai préféré partir afin d’éviter tout scandale. Mais, sachez que j’ai