ANTOINE, à Marius. - Les oiseaux volent. Les avions volent. Alors les avions sont des oiseaux !
MARIUS. - Je suis ingénieur et je fabrique des avions.
ANTOINE, à Marius. - Petite rectification, tu fabriques des oiseaux.
LOLA, à la vieille dame. - J’en ai marre de travailler. Ce travail me prend trop de temps ! Je n’en peux plus. Me réveiller tous les matins pour aller dans un bureau qui ne me plait pas dans lequel je fais un travail que je n’aime pas. Ce n’est pas mon rêve.
LA VIEILLE DAME, à Lola. - Alors, réalise ton rêve. Fais-le, n’attend pas qu’il soit trop tard comme moi je l’ai malheureusement fait… Quel est ton rêve ?
LOLA, à la vieille dame. - Mon rêve ? Respirer. Etre heureuse. Etre libre ! Voler ! (rire)
MARIUS, à Antoine. - Ah… Ah mais oui ! Donc si je voudrais prendre l’avion une fois, je n’aurais qu’à prendre un oiseau puisque ca vole !
ANTOINE, à Marius. - Vous voyez, c’est très beau la logique. C’est une si belle façon de voir les choses.
LA VIEILLE DAME. - Qu’est ce que c’est beau.
LOLA, à la vieille dame. - Oui ca l’est vraiment. Mon travail, de faire tout ce que les patrons me demande, répondre aux appels, noter les rendez-vous… C’est si fatiguant et ca me dégoute car toute ma vie je m’étais vue être animatrice du patrimoine. J’aime montrer et visiter des tas de choses. C’est si passionnant ! Pourquoi était-ce trop tard pour toi ?
LA VIEILLE DAME, à Lola. - J’avais un mari violent et alcoolique. Dès le début de notre histoire, qui était cependant belle, il me faisait du mal. Au début j’avais peur. Je me disais que nous les femmes, on est dominée par l’homme. Mais peu après j’ai enfin compris que je pouvais me révolter, me venger en le quittant. Malheureusement, à ce moment-là, il est tombé terriblement malade. J’ai dû m’occuper de lui jusqu’à sa mort. (en parlant doucement) Si je serais partie avant, j’aurais pu trouver un homme bien mieux et être heureuse ces dernières années…
LOLA, à la vieille dame. – Je vais quitter mon