Madame de Francueil
10 rue de Louis XIV A Paris, Le 17 avril 1751
Paris
Monsieur Rousseau Jean-Jacques,
203 rue du Noir
Paris
Objet : « Enfants Trouvé »
Monsieur,
J'ai appris que l'enfant que vous avez emmené aux « Enfants trouvés » est en réalité le vôtre. Et plus encore il n'est pas le seul que vous ayez conduit dans cette organisation, mais plutôt le troisième membre de votre progéniture que vous reniez. Comment osez-vous vous permettre un pareil acte ! Après toutes les morales que vous nous prodiguez dans vos écrits, vous commettez un acte odieux celui de renoncer votre famille, et plus précisément la chair de votre chair, vos enfants qui possèdent le même sang que vous.
Vous devez vous demander comment suis-je arrivée a cette déduction ? Assurez-vous que cela à été bien plus simple que vous pourriez le penser. Figurez-vous, que c'est ma belle-mère Madame Dupin qui me l'a annoncé l'ayant appris de la mère de Thérèse Levasseur qui est la génitrice de vos enfants. Elle même, est affligée de ne pas pouvoir élever ses petits elle même car, vous lui avez enlevé pour les abandonner. Malgré cela je conçois que votre situation financière est très difficile mais je vous ferai remarquer que lorsque que l'on décide de concevoir une famille il faut en assumer les conséquences aussi humainement que matériellement. Avant de les abandonner vous auriez du essayer de vous priver afin de leur procurer des vivres, en pensant à leur bonheur au lieu du votre plaisir personnel. Et si cela avait été impossible à vous de faire le nécessaire afin de pouvoir subvenir a leur besoin. Il ne faut pas faire des enfants quand on ne peut pas les nourrir ! De plus vous n'en êtes pas a votre premier essai. Mais pourquoi alors avoir conçu deux nouveaux petits êtres si déjà au premier vous n'avez pas réussi à le garder ? On ne fait pas des enfants pour les rejeter ensuite, mais pour les aimer et souhaiter le meilleur pour eux, or ce n'est pas du tout ce que vous avez fait...
Vous