Ecriture d'invention ruy blas
Les rideaux se ferment, les lumières s’allument, Hubert et Irène quittent la salle dans laquelle ils ont assisté à la représentation de Ruy Blas de Victor Hugo. À peine sortis, ils s’échangent leur ressenti :
Hubert : « Alors tu l’as trouvé comment cette pièce ? »
Irène : « Exceptionnelle, j’en ai encore les larmes aux yeux. Le dénouement est tellement spectaculaire et rempli d’émotion qu’il m’en a fait dresser les poils. »
Hubert : « Justement, pour ma part, le dénouement m’a vraiment déçu. Je m’attendais à une fin plus heureuse… La Reine et Ruy Blas devaient finir ensemble ! »
Irène : « Mais Hubert tu te doutes bien qu’à cette époque ce n’était pas possible cette relation entre laquais et reine ! Mais tu te rends compte du scandale ? C’était alors un amour impossible. »
Hubert : « Mais quand même Irène, regarde-nous, si on avait aussi écouté les autres on ne serait pas là ensemble ! Quand on aime on aime vraiment et rien ne peut l’empêcher. Amour impossible ? C’est quoi ça ? Ces deux mots ne vont pas ensemble, ça n’a pas de sens ! »
Irène : « C’est pour ça qu’heureusement les temps changent. Pour en revenir à ce dénouement, la mort de Ruy Blas pour sa reine était on ne peut plus romantique… »
Hubert : « Romantique ? Mais encore heureux qu’il ait trouvé la mort ce traître ! Il s’est mal comporté avec la reine en se dissimulant sous une fausse identité, celle de Don César. Puis, s’il aimait vraiment la reine il lui aurait tout avoué, y compris son lien avec Don Salluste ! »
Irène : « Mais il était bien trop difficile pour lui de l’avouer. Il ne s’attendait pas à une telle situation, il ne pensait pas que cette affaire allait prendre tant d’ampleur… »
Hubert : « Et le merci qu’il lance à la reine avant de mourir, c’est d’un pathétisme ! Merci de quoi franchement ? Et la reine, fallait-il vraiment attendre qu’il s’empoisonne pour qu’elle lui avoue qu’elle éprouve encore des sentiments ? »
Irène : « Décidément tu ne comprends vraiment rien