Economie
LE PROGRAMME DE LA GRÈCE
La Grèce doit approfondir les réformes pour surmonter la crise
Bulletin du FMI en ligne 16 décembre 2011
Au marché central d’Athènes. On ne peut plus augmenter les impôts, selon le FMI (photo: Filippo Monteforte/AFP)
La Grèce reçoit 2,2 milliards d’euros suite à l’approbation de la revue du programme Le programme est dans une phase délicate, car les réformes avancent lentement Le recours au secteur privé pour alléger la dette est encore à l’étude
Malgré de longs mois d’efforts pour faire repartir l’activité du pays au cœur de la crise des dettes souveraines européennes, la Grèce reste enlisée dans une profonde récession. Elle connaîtra, d’après les projections, un repli économique d’environ 6 % en 2011 et le taux de chômage est maintenant à 16½ % de la population active. De plus, bien que la compétitivité s’améliore peu à peu, le pays n’a pas encore entrepris une masse critique de réformes structurelles indispensable pour redynamiser la croissance. «L’activité reste orientée à la baisse, du fait que l’amélioration attendue de l’opinion des marchés et du climat des investissements ne se concrétise pas», a déclaré aux journalistes Poul Thomsen, le chef de la mission du FMI pour la Grèce, à un point de presse lors de la diffusion du dernier rapport du FMI sur la situation économique. Le 5 décembre, le Conseil d'administration du FMI a approuvé la cinquième revue du programme économique de la Grèce, débloquant une tranche de 2,2 milliards d’euros au titre de l’accord de confirmation triennal. Le programme soutenu par le FMI, approuvé en mai 2010, est un des éléments d’un montage financier auquel participent les pays membres de la zone euro totalisant 110 milliards d’euros. Soutien politique La nomination de Lucas Papademos au poste de Premier Ministre et l’approbation publique des objectifs du programme par tous les grands partis politiques avait fait espérer que la Grèce serait désormais en mesure de faire