Problématique : Être une femme en politique : une contrainte ? I) Les lois et les droits.
L’image de citoyenne est remise en question depuis l’époque de la Révolution Française mais les constitutions de
1793, 1848, et 1875 mettent toujours les femmes à l’écart du suffrage dit « universel ». Le 1er avril 1792, une délégation réclame aux députés « pour les filles une éducation égale à celle de l’homme, qu’elles soient déclarées majeures à 21 ans, que la liberté politique et l’égalité des droits soient communs aux femmes comme aux hommes que le divorce soit décrété ». Au début du 20ème siècle, les actions menées afin d’accorder le droit de vote des femmes ont été refusés. Leur participation active concernant l’économie ainsi que la Résistance ont conduit le Général de Gaulle à signer une ordonnance leur donnant le droit de vote à partir du 21 avril 1944. Les femmes ont voté pour la première fois en France lors des élections municipales d’avril 1945.
Les femmes sont maintenant électrices mais peu d’entre elles sont élues. On remarque un retard important concernant la situation des Françaises comparée à celle des femmes des autres pays européens (avec 10,9% de députés nous sommes à l’avant dernière place après l’Italie avec 11,1% de députés. A l’échelle mondiale, le résultat est encore plus affligeant : la France se trouve à la 64ème position. La loi de la parité permet d’imposer pour toutes les élections au scrutin de liste pour les communes de plus de 3500 habitants, 50% de candidats hommes et femmes. Pour les législatives la loi prévoit de pénaliser financièrement les partis politiques qui n’auront pas présenté la même proportion de candidats hommes et femmes.
En 1974 est créé le premier Secrétariat d’Etat à la condition féminine. Sa titulaire, François Giroud déclare : « Les femmes sont une catégorie à part et ce qu’il faut arriver à faire justement, c’est qu’elles cessent de l’être ». Il ne s’agit pas de reconnaître et d’accorder des droits spécifiques