ECJS - La prison
Alors que les détenus les plus riches peuvent s'offrir ce dont ils ont besoin, grâce à leurs proches qui alimentent leur compte ou par leur salaire qu'il perçoivent. Les plus pauvres peuvent se voir attribuer une petite aide financière en fonction des établissements et de leur comportement en prison. Dans le cas contraire, ils doivent se contenter de ce que leur fournit le pénitencier. Généralement en petite quantité et avec une qualité médiocre. Il faut faire preuve d'imagination et d'inventivité pour remplacer les objets du quotidien par des succédanés.
Par exemple, la pâte à fixe est remplacée par du dentifrice pour coller des photos et des affiches au mur, une boîte de ricorée servira de porte savon et du jus de raisin, du sucre et de la mie de pain seront utiles à la distillation du vin.
Ces astuces se transmettent d'un détenu à l'autre. Les détenus soulignent qu'une fois qu'ils ont investi et aménagé une cellule, celle-ci n'est pas la leur.
2) Travailler en prison
En prison, le temps est long pour les détenus, ils cherchent alors du travail pour passer le temps: «Quand vous travaillez, vous êtes concentré au boulot, et là, vous ne pensez à rien. Si vous restez sans rien faire, vous ne vous sentez pas bien.» témoigne un détenu de la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy. Avec le travail, ils récoltent un minimum d'argent, de quoi subvenir à leurs besoins de prisonniers comme cantiner, ou pour acheter des objets divers. Même si le travail n'est pas plaisant, ou difficile, cela occupe le plus clair de leur temps pour les détenus qui le souhaitent.
Ils ont le choix entre deux options: le service général ou le travail en production.
Le service général consiste à faire le ménage et servir le repas on les appelle les «gamelleurs» ou «auxiliaires». Quant au travail en production, il est fourni par des entreprises qui installent leur atelier au sein de la prison. L'entreprise profite ainsi de la main d’œuvre peu chère comparé à