Ecjs biodiversité
Chaque espèce est unique et irremplaçable, et sa disparition, irréversible, peut avoir des conséquences importantes et imprévisibles sur d’autres espèces, par un mécanisme d’effet « cascade ».
Quelques exemples : La disparition d’une espèce de prédateurs peut transformer profondément un écosystème : ainsi, dans le parc du Yellowstone (Etats-Unis), la réintroduction des loups a modifié le comportement de leurs proies (cerfs…), les conduisant à se rassembler moins longtemps et moins nombreuses en bord de rivière afin de ne pas y être exposées. Peu à peu, la végétation s’est à nouveau développée dans ce paysage, ce qui a permis le retour de certaines espèces d’oiseaux qui avaient disparu de cet écosystème. La disparition des grands prédateurs marins, tels les requins (qui ont perdu plus de 95% de leurs effectifs), a entraîné la prolifération des méduses.
Une première approche est de nature morale : toutes les espèces ont droit à la vie. Dans la vie quotidienne, cet argument est de peu de poids devant les réalités économiques. Il n’en demeure pas moins un argument légitime
Avec la perte de la diversité de la faune et de la flore s’envole la chance de découvrir de nouveaux médicaments qui pourraient mettre fin à la souffrance de millions de personnes, et faire économiser des milliards de dollars aux économies nationales tous les ans.
Pendant de nombreuses années l’immense potentiel de la nature a été valorisé, la médecine traditionnelle et moderne reposant sur plus de 70 000 espèces de plantes. Par exemple l’aspirine est à l’origine tiré de la salicyline, une matière produite par le saule. De même, certains médicaments contre le cancer ont été mis au point à partir de la pervenche de Madagascar, et de nombreux groupes d’animaux, depuis les ours jusqu’aux requins, constituent d’importants modèles de recherche pour