Echange numerique
munication permettent d'authentiques échanges.
La parole numérique est omniprésente et prend des formes treb variées. On ne compte plus Ie nombre de forums de discussion qui s'ouvrent sur des thèmes très éclectiques, correspohdant parfois à des biller d'humeurs en réaction à des sujets d'actualité, sous cor.lverr d'anonymat bien souvent, ou bien donnant lieu à des débats divers. Au sein de ces nouvelles formes d'échange numériques, I'apparition deTwitter en2006 a initié un nouveau modèle de discussion : les utilisateurs peuvent envoyer des tweets, d'un maximum de 140 signes, pour dire ou commenter ce qu'ils souhaitent, et ils peuvent suivre un utilisateur sans que celui-ci ne le suive en retour. Ayant connu un succès firlgurant au point de talonner Facebook, Twitter a banalisé un type de discussion qui ne relève plus de l'échange : la discussion n'a plus le statut d'une conversation au sens propre du terme, mais opère plutôt comme par sédimentation, sans interaction véritable. Or ce modèle envahit I'espace de la conversation réelle, puisqrion en vient à parler davantage des derniers propos d'un tel plus que de la pertinence de telle ou telle prise de position. Twitter semble favoriser cette hyper-réactivité dans des échanges de plus en plus morcelés. Cette fragmentation des échanges par les moyens de communication modernes est mise en scène de façon grinçante dans Denise au télépbone de Hal Salwen (1995), où sept célibataires
new-yorkais passent leurs journées, du lever au coucher, à échanger Par fax, téléphone et ordinateur sans jamais trouver le temps de se voir, à I'orception de deux d'entre eux. Cette comédie senrimenale nous tend un miroir en pointant ainsi la solitude, de ces