Eau virtuelle
L’eau virtuelle peut alors permettre de calculer l’utilisation réelle des eaux par la population d’un pays ou son “empreinte sur l’eau” égale au total de la consommation domestique du pays, complété par ses importations d’eau virtuelle et diminué de ses exportations d’eau virtuelle.
Avec le commerce des cultures vivrières ou de toute autre marchandise, il existe un flux virtuel de l’eau entre les pays producteurs et exportateurs et les pays qui consomment et importent ces marchandises. Un pays confronté à des pénuries d’eau aura tendance à importer des marchandises dont la production nécessite beaucoup d’eau plutôt que de produire ces marchandises à l’intérieur de ses frontières. L’opération se traduit par de réelles économies d’eau, elle permet au pays non seulement d’alléger la pression sur ses ressources en eau, mais également d’épargner ses ressources disponibles en vue de les utiliser à d’autres fins.
A l’échelle mondiale, le commerce de l’eau virtuelle a des implications géopolitiques : il provoque des dépendances entre les pays. Le commerce de l’eau virtuelle peut être considéré, par conséquent, soit comme un stimulant en faveur de la coopération et de la paix, soit comme une justification d'un éventuel conflit.
Les échanges des produits agricoles, sont à l'origine de près de 90% des échanges d'eau virtuelle au niveau mondial ( Plan Bleu, 2008). Il est en effet difficile de transporter de l’eau, alors qu’il est plus simple d’échanger des produits agricoles, dont la production est grande consommatrice d’eau dans le monde. Ainsi, l’importation d’aliments équivaut à l’importation d’eau sous forme condensée, c’est ce qu’on appelle importation d’eau virtuelle.
Dans le cas des produits agricoles, l’eau virtuelle est l’eau évapotranspirée par les cultures.
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