Développement local et régionalisation
4 juin 2010
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« L’Afrique, continent en rapide voie d’urbanisation, a tout à gagner de la croissance des villes, mais aussi beaucoup à perdre d’une urbanisation chaotique et incontrôlée ». C’est ce qui ressortait d’un rapport d’ONU Habitat, organisme des Nations unies chargé des établissements urbains. C’est pour éviter une dérive chaotique et incontrôlée qu’une vaste politique de mise à niveau urbaine qui touche tous les centres urbains est actuellement déclinée au Maroc et pilotée au plus haut niveau de l’Etat. La ville est désormais au centre des préoccupations et, comme le soulignait un récent rapport de la stratégie nationale pour le développement urbain, « la question du développement urbain est majeure parce qu’elle exprime toute la complexité à laquelle l’action publique est confrontée : la ville est à la fois l’espace de proximité de la vie quotidienne et la clef d’accès à l’économie mondialisée.
Son développement nécessite de combiner en permanence des mécanismes sociaux, économiques et environnementaux. Le développement urbain exige aussi de répondre non seulement en besoins quantitatifs de logements ou équipements mais de raisonner en termes de qualité globale des services ». La question urbaine a intégré les grands débats qui ponctuent régulièrement les colloques et séminaires, preuve s’il en est que chacun a pris la mesure de l’importance de ce chantier stratégique décliné en création de « villes nouvelles », « villes sans bidonville ». L’ampleur des programmes témoignent, comme c’est le cas récemment dans la ville d’Oujda, de Berkane et de Nador, à la fois de l’urgence et de la pression qui s’exerce sur nos villes, mais aussi d’une forte volonté des pouvoirs publics qui, sous les orientations du Souverain, en ont fait un dossier majeur érigeant la mise à niveau urbaine, la résorption des bidonvilles et la gouvernance en politique publique