Désert Clezio
Lalla vit toujours à la Cité Cette vie à laCité est caractérisée par l’attente que quelque chose se passe.
Question : Que veut démontrer cet extrait par son engagement sous entendue ?
I) Une triple dénonciation des conditions de vie àla Cité
1-La pauvreté, le dénuement
Ce qui domine dans cet extrait, c’est l’ennui. Tous attendent quelque chose et la moindre perturbation est vécue comme un évènement.
L’inactivité générale estle résultat de la pauvreté avec les enfants en haillons (cf. texte). La Cité ne semble pas adaptée puisque les références à la Cité grecque politiquement et socialement très élaborée, mais plutôt unbidonville, une non-ville à la marge d’une vraie ville (Tanger), ironie de la Cité. C’est une description avec une métaphore où la Cité est un archétype de tout bidonville dont les habitants n’ont aucunavenir, n’offre rien sinon une attente, celui d’une vie meilleure qui se refuse aux pauvres des pays de Sud.
2-L’absence de liens sociaux et de vie véritable
Le fait que les groupes soientprésents de manière énumérative à savoir les hommes, les femmes et les enfants montrent cette absence de liens sociaux. De plus, la présentation des groupes en juxtaposition syntaxique montre la coexistencedes êtres, les uns à côté des autres, chacun dans un groupe distinct, rendus immobiles par l’attente.
3-L’inactivité forcée d’hommes et de femmes réduits à l’attente
Il semble que les hommes netravaillent pas et que les enfants n’aillent pas à l’école. Aucune activité sociale ou politique ne soutient la Cité, seule reste l’attente qui n’apporte rien et génère la fuite de certains. L’absenced’occupation, de travail, de loisirs fait des hommes des êtres anonymes. Attente marquée par la longueur du temps qui passe avec l’énumération au début du texte marquée par la ponctuation