Démantèlement tarifaire
Dans le stade antérieur au capitalisme, l’existence d’entraves aux mouvements des marchandises entre les nations est la règle commune, pour des raison divers. D’une part, le régime de la liberté économique est, à l’intérieur même des Etats, contradictoire avec les structures des pouvoirs politiques. D’autre part, l’Ancien Régime pousse aux barrières douanières pour des raisons budgétaires : les taxes prélevées sur les M sont l’un des impôts les plus faciles à établir et à prélever. La question du libre échange ne commence donc à se poser qu’au 19eme siècle et les auteurs classiques fournissent une démonstration des avantages que cette politique rapporte aux nations.
L’argument essentiel, qu’exprime sous sa forme la plus précise David Ricardo, est double : le libre échange permet la spécialisation internationale et conduit les pays échangistes à disposer, grâces aux échanges, de plus de biens qu’en autarcie mais, de surcroît, le libre échanges permet d’éloigner la perspective de la stagnation.
Pour Ricardo, en effet, le développement économique se traduit par la mise en culture de nouvelles terres moins productives afin de produire les biens consommés par les travailleurs, ce qui augmente la rente perçue par les propriétaires fonciers de meilleure qualité. A long terme cette augmentation de la rente diminue de la part du surproduit disponible pour les profits, ce qui conduit à la stagnation.
L’importation des produits agricoles consommés par les travailleurs permet de contrecarrer cette tendance. Ce principe, remis en cause ultérieurement par d’autres auteurs, permet de comprendre l’importance des débats qui entourent la question de la politique commerciale au 19eme siècle qui connaît la succession de deux phases : à la marche vers le libre-échange, qui s’effectue du début du siècle jusqu’aux années 1880, succède, à la fin de la période, le retour au protectionnisme.
-L’adoption du libre-échange
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