Délices
Obsession, défi, escapade, cache-cache, un parfum d’inédit
Ma chair n’en a que trop souffert en silence, maudits interdits !
« Ce désir doit être combattu farouchement Pardi ! »
Je me le ressassais inlassablement dans mon esprit
Mais que vaut la morale face à la tentation de l’interdit ?
Avec toi plus rien n’est froid, la candeur de ton sourire sémillant
Le doux son de ta voix, cette bouche, tes bras m’entourant
« Non » dis-je à peine audiblemment, tellement ce mot ne traduit pas mon sentiment
Bonté divine ! Quel supplice ! Te résister est un châtiment
De plus belle, tu m’approche le souffle court, haletant, pressant
Tes yeux scintillent de désir tel des flambeaux,
Ton regard réduit mes défenses en lambeaux.
Ils sont envolés les gardes de mes forts châteaux.
« Voguons » me dis-tu en m’embarquant sur ton bateau
Mes scrupules ne tiennent qu’au bout de ces fils,
Ces lacets entrecroisés que maintenant tu désenfile.
Nous sommes engagés, trop tard pour que je me défile
J’abandonne la lutte! De mes réflexions je perds le fil
Etait-ce moi ? Avais-je le pouvoir de croire que je ne te désirais pas autant ?
Et que le miroir de mon âme ne reflétait pas tant de secrets d’amants ?
Et pourtant je m’en étais faite la promesse, cela n’en est que plus troublant
Une fois de plus, nous voici nous délectant de ce fruit sucré, défendu cependant
Nos étreintes, la dextérité de tes doigts fins et savants,
La violente douceur de tes caresses…rien de plus envoutant,
Toi et moi enlacés, au fond de ce lit, à l’abri de tous ces regards accablants,
Suffit pour être transporté loin de tout ce froufrou assourdissant. Mon pouls rythmé par la symphonie de tes mains sur ma peau, chef d’œuvre de beauté.
Mon cœur ne bat non plus la chamade mais semble tourbillonner sur un tango endiablé.
Le temps paraît suspendu, le temps de cet instant, un instant au goût crémeux d’éternité.
Dans ces moments-là, ma vie retrouve un sens, je