Définition de l'art comme consensus mimétique
Un premier découpage peut donc proposer deux pôles extrêmes servant à définir le concept d'art. Le premier pôle est celui de l'objet. C'est l'objet, en soi, qui est de l'art. Si tel n'était pas le cas, le sujet ne pourrait pas le voir comme tel. L'autre pôle est bien sûr celui du sujet : c'est l'individu qui détermine ce qui est artistique ou non, ce qui explique que ce qui était de l'art à telle époque cesse de l'être à telle autre. Evidemment toutes les nuances entre ces deux pôles sont possibles, jusqu'à la position relativiste qui dit que c'est une dialectique entre les deux pôles qui détermine finalement ce qu'est l'art (autant ontologiquement que factuellement).
Un second découpage synthétisant le premier serait donc le suivant : l'art est soit un transcendant soit un immannent. Soit il est purement extérieur au sujet qui l'a produit, soit il est entièrement déterminé par lui (ou les institutions comme les musées, qui comptent comme des subjectivités). La question qui se pose alors est de savoir si un point de vue mimétique peut synthétiser ces deux oppositions en un mécanisme unique. La proposition de l'article sur le sujet serait de dire que l'art est le résultat d'un consensus mimétique autour d'un objet.
Dans l'idée d'un consensus mimétique autour de l'objet, on retrouve (il faut le démontrer) en effet les caractéristiques des deux pôles : la relation à l'objet sans qui l'art ne pourrait pas exister (postion objectiviste), ainsi que l'intervention du sujet et de la communauté sans qui cet objet ne serait pas perçu comme de l'art