défaillances du marché
Il faut d’abord que les agents prennent leurs décisions rationnellement en cherchant à maximiser leur bien-être (satisfaction pour le consommateur, profit pour le producteur) sous la contrainte de leur dotation en ressources et des prix de marché (ils comparent les avantages et les coûts associés à leur décision) et qu’ils soient indépendants les uns des autres.
La réalisation d’un système de prix assurant un équilibre optimal au sens de Pareto suppose que les avantages et les coûts issus d’une action individuelle ne concernent que l’agent qui l’effectue. Les économistes disent que les coûts et avantages privés (ceux sur lesquels l’agent fonde son calcul individuel) coïncident alors avec les coûts et avantages sociaux (ceux qui doivent être pris en compte au niveau de la collectivité tout entière).
Il faut ensuite que les agents ne soient pas en mesure de faire les prix, il faut qu’ils soient « preneur de prix », c’est-à-dire que les prix s’imposent à eux, ce qui est le cas lorsque la concurrence est pure et parfaite.
Il faut enfin que l’échange marchand soit le meilleur moyen d’organiser la production.
Ces trois conditions ne sont pas toujours remplies.
Pour la première les agents peuvent être interdépendants sans que cette interdépendance puisse être prise en compte par un mécanisme marchand. Il en va ainsi quand les droits de propriété sont mal définis ce qui est le cas des situations où se manifestent des effets externes et de celles qui correspondent à certains produits, les biens collectifs.
Pour la seconde il suffit d’évoquer les situations de monopole ou de concurrence imparfaite pour comprendre que l’optimum privé peut s’écarter de l’optimum social [1].
Pour la troisième, le marché perd son efficacité chaque fois que les coûts associés aux transactions deviennent assez importants pour dépasser les gains réalisés par l’échange marchand, c’est le cas à chaque