Durée de travail européenne
Une étude présentée hier dans les colonnes du « Figaro » indique que la durée du travail en France est l'une des plus basses d'Europe. Les chiffres présentés sont malheureusement faux, et il est donc intéressant de lire cette étude, pour voir ce qui se cache en dessous….
« Cette fois c'est confirmé : la durée du travail en France est bel et bien l'une des plus basses d'Europe (à l'exception notable de la Finlande). Pis, c'est dans l'Hexagone qu'elle a le plus baissé sur la dernière décennie. ». Ainsi débute un article récent du Figaro (1), qui repose sur des données produite par l’institut COE-RExcode. Selon cet organisme et l’article, « ce faible niveau français de temps de travail sur l'année est, d'après COE-Rexecode, essentiellement dû à la réforme des 35 heures mise en place dans l'Hexagone à la fin des années 1990. Pour preuve, aucun des autres pays européens n'a mis en place une réduction du temps de travail similaire, imposée par la loi, et tous ont vu leur durée annuelle baisser bien moins que la France ».
Tout cela est malheureusement totalement faux. Ainsi le site de la commission européenne « Eurostat », peu soupçonnable de propagandisme de gauche, indique que la durée de travail tous emplois confondues était en 2009, de 1348 h / an pour les Pays bas, de 1390 pour l’’Allemagne, de 1554 pour la France et de 1643 pour le Royaume Uni. Nous sommes donc assez loin des chiffres fournis par COE-RExcode qui « trouve » dans son enquête menée en 2010 1679 h / an en France et 1903 h/an pour l’Allemagne. De même, le différentiel d’heures travaillées entre 2000 et 2009 a été pour la France de – 37 heures / an, et pour l’Allemagne de – 83 heures. Ces mêmes valeurs s’établissent à -57 h / an pour le Royaume Uni et pour les Pays Bas sur la même période.
Quelles explications peut-on proposer pour justifier ces différences. Tout d’abord, les chiffres de Eurostat sont publics (2). La méthode de