durham
Le Développement (10%)
SUJET : Lord Durham voit autant de points négatifs chez les Anglais que chez les Français.
Discutez.
On ne peut nier que Lord Durham se montre critique face aux Anglais, puisqu’il leur reproche leur intolérance. C’est d’abord à leur manque flagrant d’ouverture d’esprit qu’il s’attaque. Après avoir brièvement rappelé les circonstances entourant la Conquête et la création du Canada, Durham concède que ses compatriotes agissent sans aucun compromis :
« Ce n’est nulle part une vertu de la race anglaise de tolérer toutes manières, coutumes ou lois qui lui apparaissent étrangères » (l. 5-6). Comme toute nation ne se définit que par ses manières, ses coutumes et ses lois, on comprend que la petite énumération de Durham a une très vaste portée et montre bien l’ampleur de l’intolérance des Anglais. Quant à l’expression
« nulle part », elle suggère que le manque d’ouverture d’esprit des Britanniques ne se limite pas à la France, mais à tout peuple étranger auquel il serait exposé. Dans la foulée, Durham se penche aussi sur l’arrogance et le caractère méprisant des Anglais. Ces deux défauts ne sont évidemment pas sans liens avec le manque d’ouverture d’esprit :
[…] accoutumés à se former une haute opinion de leur supériorité, les Anglais ne prennent pas la peine de cacher aux autres leur mépris et leur aversion pour leurs usages (l. 6-9).
Un peu plus loin, Durham rappellera que l’arrogance des Anglais à l’égard des Canadiensfrançais traduit même une forme de haine (l. 21-22). Ces deux passages combinés montrent bien les tristes conséquences d’un complexe de supériorité. Il semble évident qu’un peuple s’estimant plus fort, plus beau et plus grand que les autres ne pourra s’empêcher d’adopter une attitude hautaine et condescendante. En fait, écrit Durham, les autres nations semblent si inférieures aux yeux des Anglais qu’elles ne méritent même pas que l’on use de
diplomatie à leur égard (l. 7-8). Comme on a pu le