Du vote lepéniste au vote frontiste
Dans son article, Nonna Mayer directrice de recherche CNRS s'intéresse à l’enracinement du Front National en France. Dont le fait le plus significatif est l’équilibre entre le niveau de vote présidentiel et le niveau de vote législatif en forte progression. Afin de mieux comprendre ce phénomène nous nous intéresserons dans un premier temps au visage l’électorat Front National, puis nous aborderons dans un second temps le glissement entre lepénisme présidentiel et frontisme législatif.
L'image que l'on a de l’électeur du Front National est un homme habitant en ville et occupant un emploi peu ou moyennement qualifié, celle ci se révèle être représentative. En effet les femmes sont plus réticentes à voter FN, car plus sensibles à l'image traditionnelle de la femme véhiculée par ce parti et à la religion catholique. Il apparaît également que le degré d’émancipation des femmes freine le vote nationaliste. Les personnes âgées représentent aussi une faible part de l’électorat du FN, ayant certainement encore en mémoire les conséquences des débordements extrémistes.
Les principales lignes de batailles du Front National étant la sécurité et l'immigration il en va de soi que celles-ci soient mieux accueillies dans les grandes villes et leurs banlieues, ce sont d'ailleurs les deux principales raisons justifiant le choix du FN.
On observe également que le niveau d'étude à une influence sur le vote ou non en faveur du Front National. De fait les meilleurs scores de vote apparaissent chez les personnes n'ayant pas d'études ou bien chez celles ayant suivi une formation technique ou professionnelle.
En terme d'origine socio-professionnelle de l’électorat on observe deux tendances : le petit patronat et le monde ouvrier. Si c'est deux classes professionnelles ont toujours représentées le clivage gauche/droite en France, le Front National a réussi à les réunir autour d'une même idée le rejet des immigrés. A la suite des élections de