Du prix du pétrole
En vingt ans d'études sur le pétrole, j'ai toujours été en admiration sur le fait qu'en Occident, on peut dire tout et son contraire; on a une réponse à tout -après-coup-. Les prix du pétrole dans cette catégorie, indépendamment souvent, des prophéties autoréalisatrices. Ainsi, depuis 1971et le début du flottement du dollar, le prix du pétrole ne dépend plus uniquement des fondamentaux de l'offre et de la demande mais d'un tas de facteurs subjectifs qui perturbent cet équilibre et, cette main invisible d'Adam Smith ne peut rien faire contre la volonté des puissants de payer le prix qu'ils veulent. Ainsi, quand l'Administration américaine est devenue de plus en plus dépendante du pétrole extérieure, toute sa stratégie est de s'assurer des sources d'approvisionnement sûres au prix qu'il veulent bien payer quitte à rendre non compétitifs les centaines de milliers de petits puits des petits producteurs et à leur compenser le manque à gagner par le hold-up sur les prix réels du pétrole. Cette politique a été concrétisée par Kissinger en novembre 1975 par la création de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), véritable machine de guerre qui a écrasé l'Opep au point que cette dernière, dans ses prévisions, attend les statistiques prévisionnel de l'AIE qui, d'ailleurs se plante régulièrement. L'exemple le plus criard a concerné justement les prix du pétrole. Quelques mois avant juillet 2008, date à laquelle le prix du pétrole avait atteint les
145 $ le baril, l'AIE avait prévu que les prix du pétrole qui étaient à près de 20 $ le baril atteindraient en 2030 les
30 $ le baril! Cette foi-çi c'était la spéculation.
Nous allons rapporter brièvement les positions de ceux qui nous expliquent pourquoi le prix du pétrole augmente et ceux qui nous expliquent le contraire, toujours après coup. William Engdahl, s'interrogeait en octobre 2011 sur les causes de la hausse du pétrole: «Les actuelles fluctuations du prix du pétrole