Du bellay
Joachim du Bellay est un poète français né en 1522 à Liré en Anjou, et mort en 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l'origine de la formation de la Pléiade, groupe de poètes reconnus. De 1553 à 1557, il devient secrétaire du cardinal Jean du Bellay, cousin de son père et célèbre diplomate, avec qui il partira pour Rome. Le poète découvre alors la ville mythique de l'Antiquité, qui n'est plus que ruines, faste et débauche. Le regret s'empare du poète, sentiment qui lui inspirera ses plus belles pages. Heureux qui, qui comme Ulysse, a fait un beau voyage est un sonnet (forme poétique fixe née en Italie au tout début de la Renaissance, c’est-à-dire à la fin du XVème siècle, et composée de deux quatrains et deux tercets) mélancolique (la mélancolie était à la mode au XVIème siècle). Quelle est la raison de cette mélancolie ? Certainement le mal du pays Natal, éloge de ce qui le rend malheureux (le voyage).
Annonce des axes d'étude
Lecture analytique du sonnet
I. Mélancolie dans le poème
1. Lamentation
Deuxième quatrain : "Hélas !" -> expression d'une souffrance, terme qui allonge le son "s" -> soupir + point d'exclamation qui exprime l'émotion. Terme placé à la fin du premier hémistiche : donne une sorte de silence et montre une certaine douleur.
Le deuxième quatrain est une longue interrogation qui commence par le futur (normalement futur = certitude, mais avec forme interrogative = doute, incertitude qui renvoie à un certain mal-être). Le poète doute de revoir un jour son village natal -> pathétique voir même tragique.
L'expression "reverrai-je" est répétée dans la strophe : lamento (chant de lamentation) + enjambement (continuité) = longue lamentation.
Régularité dans le rythme du poème -> mélancolie -> tristesse rampante
Le découpage des alexandrins est un peu brouillé, enjambement brouille le découpage = déstabilisation du personnage.
Sonorités en [s] et [z] -> allitération "Hélas"