Dsk analyse d'un fait social
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L’affaire « L’affaire Dominique Strauss Kahn » a fait la Une, tant de la presse et des médias que des conversations en tous lieux. L’emballement médiatique met en circulation des informations controversées et les commentaires sont nombreux et variés, tantôt pertinents et fins, tantôt insipides et inconsistants, tantôt jugeant et haineux. Cette affaire se commente également dans le choc des cultures médiatiques et judiciaires: l’information sensible est traitée à New York à la manière « anglo-saxonne » et ici, dans le « french way of life », suscitant émotions et incompréhension mutuelle. A ce stade et au-delà de tous les commentaires, la raison doit nous inciter à considérer qu’il y a une victime présumée et un agresseur présumé. Et c’est à la justice de faire son œuvre dans les procédures et le rythme qui sont les siens. Ici, il est indispensable de rappeler la différence entre un séducteur et un violeur. Le premier recherche l’approbation de l’autre pour s’enhardir tandis que le second dénie l’autre et cherche à dominer pour assouvir ses propres pulsions. Evidemment, cette affaire n’a pas ici que des conséquences humaines. Dans l’attente d’une décision de justice, nous ne pouvons pas encore sérieusement comprendre les aspects individuels.
D’autres niveaux d’analyse Nous pouvons toutefois évoquer d’autres niveaux (politique, économique et groupal, sociétal) qui sont présents et indiquent en partie la raison pour laquelle cette affaire provoque une telle agitation, bien au-delà la sphère médiatique. C’est comme si symboliquement, dans le contexte de crise socio-économique mondiale, elle venait cristalliser les angoisses et les révoltes liées aux inégalités, aux injustices, aux conséquences de la crise, au rapport à l’argent, au rapport entre l’être et son image sociale, à la dialectique des puissants et des humbles,… D’abord, l’homme public, directeur d’une institution internationale et portant le flambeau d’un parti politique français, se dirige vers la plus