Droit
"Qui voyait l'Assemblée ne songeait plus à la salle. Qui voyait le drame ne pensait plus au théâtre. Rien de plus difforme et de plus sublime. Un tas de héros, un troupeau de lâches. Des fauves sur une montagne, des reptiles dans le marais. A droite, la Gironde, légion de penseurs; à gauche, la Montagne, un groupe d'athlètes."
Au départ, les jacobins et les Girondins (ou plutôt Robespierre & Brissot) marchaient ensemble pendant toute la durée de la Constituante. Brissot n’était alors que le rédacteur du Patriote français, journal connu et lu par tous les patriotes parisiens et même dans toute la France. Robespierre avait besoin de l’appui d’une presse patriotique pour se faire connaître. On sait que le patriote français louait le courage et l’incorruptible de Robespierre, qu’il appelait « le Caton de la Constituante ».
La lutte commença dans le commencement de l’année 1792 ou plus exactement en décembre 1791, lorsque l’Assemblée, sous l’influence de Brissot, s’engagea le débat sur la guerre. Pour les Girondins, la Révolution avait atteint son objectif, pour consolider les acquis et exporter les principes de la liberté pour libérer le peuple européen : la France devait déclarer la guerre aux dynasties européennes. C’est ainsi que les divergences politiques et la conception
I. Une ambiance révolutionnaire amenant à l’élaboration de projets constitutionnels
A) Une Analyse fonctionnelle des systèmes Girondines et Montagnardes.
Les Girondins étaient avant tout d’origine démocrates, leur projet de constitution était de façonner un gouvernement uniquement du peuple pour le peuple. Ils sont pour l’égalité autant que la liberté, mais il est vrai que leur principe se base plutôt sur la politique que sur le plan social, lorsqu’ils parlent du peuple, ils distinguent l’élite qui doit gouverner de la masse qui doit se laisser gouverner, contrairement à la Montagne qui dés qu’elle perd