Droit
Le Président de la République est élu par les deux chambres réunies en Congrès à la majorité absolue des suffrages exprimés, sans que le nombre de tours soit limité. Ainsi, pour Vincent Auriol en décembre 1946 la majorité absolue des suffrages exprimés sera atteinte dès le premier tour, en revanche pour René Coty en 1953, il faudra attendre le ... treizième tour !
Rééligible une seule fois, le président est élu pour 7 ans. La loi sur le septennat, votée dans des circonstances particulières en 1873, a eu un effet pérenne que personne n’aurait soupçonné.
Les pouvoirs du Président restent tous formels puisqu’ils sont soumis à la règle du contreseing et certains d’entre eux sont transférés au Président du Conseil, comme l’exercice du pourvoir réglementaire, par exemple. Il conserve cependant des compétences en matière de nominations, de diplomatie. Il est tenu informé des négociations internationales, il préside le conseil supérieur de la défense nationale et prend le titre de « chef des armées ». Il préside le conseil des ministres et le conseil supérieur de la magistrature, il exerce le droit de grâce...
Il est irresponsable politiquement, sauf en cas de haute trahison, où dans ce cas sa responsabilité pénale peut être mise en cause.
En réalité cette énumération exhaustive est formelle puisqu’en réalité, l’exercice de ces pouvoirs est assurée par le Président du Conseil en raison de la règle du contreseing obligatoire.
La Constitution de 1946 n’a donc fait qu’entériner la pratique de la IIIème République en consacrant un Exécutif moniste et confirmant la fonction présidentielle à un rôle d’arbitrage