Droit
Depuis plusieurs années le Maroc s’est engagé, à des degrés divers, à fonder ainsi qu’à consolider les piliers de la construction d’un Etat de droit bâti autour des valeurs de justice et d’équité entre tous ses enfants sans distinction de genre. Cela s’est traduit notamment, à travers le projet de rédaction d’une nouvelle Constitution, véritable ossature du nouvel Etat souhaité et plus en phase avec les attentes du peuple. C’est une ambition à l’évidence noble et révolutionnaire, et qui ne peut véritablement prendre forme que si chaque citoyen homme ou femme, jeune ou moins jeunes, travailleurs ou en quête d’emploi, y apporte sa contribution. C’est en effet un projet dont la réalisation est subordonnée à l’adhésion de tous les citoyens sans aucune exclusive.
Mais la place de la femme dans cette dynamique est fondamentale pour diverses raisons liées à la tradition, à la culture et parfois aux lois et règlements qui l’ont à certaines occasions reléguée à des rôles mineurs dans ce projet pourtant présenté comme soucieux de briser les barrières de l’exclusion et de toutes les formes de relégations. La question de la femme dans cette nouvelle architecture de notre pays devrait donc être posée avec plus de force, en tant qu’acteur comme un autre de la vie de l’Etat. Parce que mère et donc en première ligne de l’éducation et de la formation des citoyens hommes ou femmes on ne peut valablement occulter sa place sans risque d’amputer la société d’une de ses données fondamentales et indispensable. Sa place en politique apparaît dès lors comme un questionnement normal et indispensable dans la construction de cette société marocaine en phase avec son temps. Une société qui ne nie pas ses fondamentaux culturels, qui les assume mais les adaptent. Car on ne saurait construire une société moderne en ne prenant pas en compte une partie pourtant