Droit à l'information et liberté d'expression
Patrick Bard et Marc Jézégabel, travaillant tous deux dans la sphère journalistique, l'un comme photojournaliste, l'autre comme rédacteur en chef estiment que le droit à l'information est plus important que le droit à l'image. En effet, le droit à l'image de par sa censure tronque la réalité, l'enjolive. Dans le cas des guerres, par exemple, il faut certes respecter la dignité de la personne mais n'est-il pas plus important de montrer la réalité ? De prouver que tout cela s'est réellement passé ? Patrick Bard met en évidence un autre point concernant le droit à l'image. A force de tout privatiser, nous avons même privatisé le regard. L'image est devenue un bien privé, un bien marchand. Or, tout n'est pas privé, cela n'a pas de sens : il existe des endroits publics. La privatisation entraine également une vue tronquée du réel, celui-ci étant aseptisé.
Cependant, je ne pense pas que le droit à l'information permette de photographier tout un chacun dans son intimité la plus stricte.
Je pense qu'il faut surtout distinguer deux sortes d'informations : les informations utiles et celles qui ne le sont pas. Par exemple, de nombreuses photos montrant des personnes avec un membre en moins après l'attentat de Boston ont été relayées par divers journaux papier et télévisés. Est ce nécessaire ? Cela apporte t'il du complément à l'information ? Je ne pense pas. De la même façon, j'estime que photographier telle ou telle personnalité dans son intimité (en vacances, par exemple) ne constitue pas un droit