Droit international
« La souveraineté individuelle […] inscrite dans la Charte des Nations Unies […] s’est vue rehaussée par une conscience accrue et renouvelée des droits de l’individu. Lire la Charte aujourd’hui, c’est comprendre plus que jamais que son but est de protéger les individus ». Dans cette interview accordée à The Economist en 1999, Kofi Annan souligne la place prise par l’individu en droit international.
La définition originelle du droit international a été donnée par la Cour Permanente de Justice Internationale, en 1927, dans l’affaire du Lotus. Ainsi, le droit international est un ensemble de règles qui régit les rapports entre les Etats indépendants, règles de droit émanant de la volonté de ces Etats.
L’individu désigne les particuliers vivant au sein des Etats.
Ainsi, le droit international peut être également défini comme étant le droit nécessaire pour organiser les rapports internationaux dans l’intérêt des individus.
Le droit international a longtemps été le monopole des Etats. Au fil du temps, de nombreux acteurs non étatiques sont venus s’introduire dans ce qui a longtemps été le domaine réservé des puissances étatiques. Ainsi, de grands groupes, les « sociétés anti-esclavagistes » ont joué un rôle déterminant, notamment dans l’abolition de la traite au XIXe siècle. De même, les organisations non gouvernementales (ONG) participent activement à l’élaboration de règles internationales, allant des droits de l’Homme et de l’action humanitaire à la défense de l’environnement. En ce sens, les ONG bénéficient d’une exposition considérable, les organisations internationales conférant aux ONG la qualité d’observateurs qui s’occupent des questions relevant de leur compétence.
Désormais, l’individu lui-même est devenu un sujet de droit international. Interétatique à son origine, le droit international public est devenu universel en s’adressant à tous les Hommes, leur conférant des droits et des